Le cœlacanthe est un poisson qui a vu le jour il y a 400 millions d’années.
Comme tous les animaux préhistoriques, nous le connaissons sous forme de fossiles. Les premiers fossiles de cet animal ont été découverts en 1832 par le scientifique Louis Agassiz, alors qu’il était professeur à l’université de Neufchâtel en Suisse.
Son histoire
Le cœlacanthe est apparu il y a environ 400 millions d’années, dans l’époque préhistorique nommée le Dévonien. C’est durant cette période que certains poissons vont se voir pousser des pattes pour coloniser la Terre ferme.
Le cœlacanthe va évoluer au fil du temps, pour mesurer jusqu’à trois mètres de long il y a 70 millions d’années, puis va diminuer pour atteindre un mètre environ et peser une centaine de kilos.
Sa (re)découverte
Le 22 décembre 1938, Hendrick Goosen, pêcheur en Afrique du Sud, remonte dans ses filets un poisson qu’il est incapable d’identifier. Il décide de contacter Marjorie Courtenay-Latimer qui est alors conservatrice au musée d’East London, petite ville de la région.
Après l’avoir nettoyé de toute la boue qui le recouvrait, elle pu voir un poisson assez étrange :
il mesurait 1,5 mètre, possédait une queue comme celle des chiots, de grosses écailles, des nageoires qui ressemblaient à des pattes et une mâchoire énorme recouvertes de dents. Marjorie était elle-même incapable de l’identifier, elle l’emporta à son musée et appela James L. Brierley-Smith, un spécialiste des poissons. En attendant son arrivée, elle le fit naturaliser pour le conserver.
A son arrivée, il identifia tout de suite le cœlacanthe, que l’on croyait jusque là éteint.
C’est un excellent exemple de Taxon Lazare : on utilise ce terme pour désigner une espèce que l’on croyait éteinte depuis des milliers d’années et que l’on découvre vivante.
Cependant, bien que cette découverte fasse grand bruit dans la communauté scientifique, elle n’étonne pas les habitants des iles des Comores, qui ont l’habitude de le pêcher pour le consommer.
Sa vie
Ce poisson vit dans l’Océan Indien, entre 100 et 500 mètres de profondeur.
Le cœlacanthe et ovovivipare, c’est-à-dire que ses œufs de éclosent directement dans le ventre de la mère. Au bout d’une gestation d’un an environ, la mère éjecte des petits déjà formé, faisant plus ou moins 30 centimètres.
Près de 200 spécimens ont été pêchés entre 1938 et aujourd’hui, alors que les spécialistes estiment sa population entre 300 et 600 individus, ce qui en fait une espèce en danger extrême.
Il serait incroyable qu’un animal ayant survécu des millions d’années disparaisse en quelques décennies !